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Accueil Actualités Appel à contribution – séminaire « Le climat, ressources ambiantales en architecture », deuxième du cycle « Ressource et écologie, l’architecture en question »_Date limite de réponse le 21/11/2022

Entre ressources et écologie, l’architecture en question – Méthodes, mises en œuvre, formes produites

Cycle de séminaires en trois parties de La chaire « Ressources naturelles renouvelables, Climat et Architecture »

Laboratoire ATE, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie

Rappel du contexte général du cycle

Les trois piliers de la chaire « Ressources naturelles renouvelables, Climat et Architecture », les ressources matérielles, climatiques, et bâties, sont au centre de ce cycle de séminaires, qui vise à préciser le positionnement scientifique et pédagogique des travaux menés sur ces thèmes, au sein des débats nationaux les plus récents autour de la transition écologique qui traverse le champ de l’architecture et de l’ingénierie. Le but est d’interroger l’évolution des méthodes d’intégration de ces trois ressources en architecture vers une écologie constructive.

En effet, la ressource aujourd’hui ne peut plus être considérée comme une denrée de consommation, dont l’exploitation n’a que la rentabilité économique comme limite. On cherche ici à développer un nouveau rapport à ces ressources, qui participe d’une relation bilatérale avec notre environnement. Ceci est de nature à modifier en profondeur les processus de projet, qu’il s’agit d’étudier selon des méthodes de recherche également à repenser.

Bien que de nombreux travaux se soient déjà interrogés sur la manière de « penser l’architecture par la ressource », en revanche peu incluent dans ce concept le climat et le bâti existant, trop souvent considérés respectivement comme des aléas dont il faut se protéger et comme une contrainte à gérer. Il s’agit ici au contraire d’en faire des alliés.

Dans une dynamique bi-disciplinaire entre architecture et ingénierie, mais ouverte à la diversité des perspectives, les chercheur.e.s professionnel.le.s et académiques sont invité.e.s à présenter l’évolution de techniques et méthodes appliquées et/ou analysées dans leurs travaux, et à susciter l’échange autour de la problématique d’intégration de ces trois formes de ressources en architecture. Il s’agit de rendre compte, au fil des séminaires, de la pluralité des méthodes mobilisées et développées actuellement, de croiser les différents regards et disciplines, de faire naître des synergies – en matière de corpus, de méthodes et d’outils – entre pédagogie, recherche et profession, conformément à la mission de la chaire.

Les résultats de ce cycle seront valorisés sous deux formes de publication :

  • Vidéos : les communications et les séances de débat filmées seront publiées sur le site de la chaire en libre accès, en espérant cibler aussi bien l’ensemble des acteurs et des actrices impliqué∙e∙s dans des démarches de transition écologique, que les étudiant∙es des écoles d’architecture et d’ingénieurs.
  • Éditoriale : Les articles rédigés issus des différentes communications présentées lors de chaque séminaire seront sélectionnés, expertisés et validés par un comité scientifique, puis réunis dans un ouvrage collectif conservant les traces de la discussion.

Faisant l’hypothèse que les méthodologies sont spécifiques à chaque catégorie de ressources, ce chantier scientifique est organisé en trois séminaires indépendants et complémentaires :

  • 1/3 Les matériaux, ressources constructives en architecture
  • 2/3 Le climat, ressources ambiantales en architecture
  • 3/3 L’existant, ressources bâties en architecture

2ème séminaire/3 : Le climat , ressources ambiantales en architecture

23 et 24 février 2023 à l’ENSA Normandie, et en visio-confrence

Résumé :

Le soleil, l’air et l’eau sont des éléments puissants, essentiels, qui peuvent détruire ou favoriser la vie. Comment mieux s’en faire des alliés qu’en comprenant les phénomènes dont ils sont le siège, en préservant leurs équilibres,  en concevant avec plutôt que contre, en les considérant comme des matières d’architecture?

Depuis que l’architecture existe, elle compose avec le climat. S’établissant là où il est propice, là où la combinaison du soleil et de la pluie a façonné un environnement généreux, le climat est plus qu’une ressource pour l’architecture, il en est l’une des raisons d’être. Il en détermine – en partie – nombre de ses caractéristiques. Comment la préoccupation environnementale nous incite-t-elle à repenser cette relation entre architecture et climat ?

Nous identifions aujourd’hui plusieurs familles de questionnement potentiel, sans prétendre avoir fait le tour de la question :

  • Les composantes du climat sont des sources d’énergie renouvelables, peu émissives de GES. De la forêt d’éoliennes à la tour à vent, du champ de panneaux solaires à la toiture équipée, l’impact sur les écosystèmes et sur le bâti est prégnant. Ces objets peuvent-ils être pensés comme des opportunités de paysage ou d’architecture relevant d’un rapport respectueux, enthousiaste et sensuel à l’environnement ?
  • Tout comme pour les matériaux, le climat est standardisé dans les normes, ce qui permet de ne plus en faire un véritable enjeu de conception, l’adaptation se limitant à l’ajustement de l’épaisseur de l’isolant. Serait-il temps dévaluer honnêtement les tentatives contemporaines de replacer le contexte climatique au centre de la conception, de faire le point sur le bénéfice – pour l’architecture – d’aller au-delà de la norme ?
  • Les effets du changement climatique se font sentir de façon de plus en plus évidente, nous obligeant à nous protéger nous-même en même temps que l’environnement, et ceci de manière urgente. Bien des hiérarchies de valeurs pourraient être remises en cause, ouvrant sur des doctrines nouvelles. Quels sont les nouveaux conflits ? Verra-t-on se reproduire les travers des plans stratégiques de la rénovation énergétique ? L’inadéquation des modèles réglementaires au confort d’été serait-elle une opportunité d’architecture ?
  • L’une des fonctions – ou l’un des effets – de l’architecture est de filtrer le climat, de le moduler, depuis l’ilôt de chaleur ou de fraîcheur urbain jusqu’à l’ambiance d’un stade ou d’une salle de bain. S’il est admis que ce climat « intérieur » contribue subtilement à l’expression architecturale, en avons-nous épuisé les modes de perceptions, les représentations, les outils de conception ? En avons-nous mesuré la contribution potentielle à la conscience environnementale ?

Ces questions se posent depuis longtemps, mais au delà de leur renouvellement à l’aune de l’urgence climatique, les méthodologies de recherche associées sont encore mouvantes, voire fragiles. Il nous semble nécessaire de faire un point sur les différentes manières d’aborder ces questions, dans l’objectif d’en initier un sorte d’inventaire. Nous souhaitons pour cela placer les méthodologies au centre des échanges, et ce sera à nouveau un élément incontournable des réponses à l’appel à communication pour ce deuxième séminaire.

MODALITÉS DE CONTRIBUTION

Les propositions sont à envoyer (en anglais ou français) sous forme d’un résumé de 400 mots maximum, accompagnés d’une courte notice bio-bibliographique à l’adresse suivante : chaire.rca@rouen.archi.fr.

Les contributions seront retenues sur la base de la qualité du résumé et de la pertinence vis-à-vis du sujet. La confirmation de présentation orale lors du séminaire est conditionnée par la réception dans les délais (06 février) du texte (entre 20 000 et 30 000 signes espaces inclus) tel que destiné à être publié dans les actes.

CALENDRIER

10 octobre 2022 : diffusion de l’appel à communication

21 novembre 2022 : clôture de l’appel (envoi des résumés)

05 décembre 2022 : sélection des propositions (sous réserve de réception de l’article le 06 février)

06 février 2023 : date limite de réception de l’article

23 & 24 février 2023 : déroulement du séminaire

30 avril 2023 : retour d’expertise des articles par le comité (évaluation des articles)

30 juin 2023 : réception des articles corrigés

COMITE D’ORGANISATION

  • Noura ARAB, Docteure à ATE, MCF STA-CIMA, ENSA Normandie.
  • François FLEURY, HDR à ATE, Professeur STA-CIMA, ENSA Normandie.

COMITE SCIENTIFIQUE

  • Noura ARAB, Docteure à ATE, MCF STA-CIMA, ENSA Normandie.
  • Mohamed BELMAAZIZ, Docteur à project[s], Professeur STA-CIMA, ENSA Marseille.
  • Emmanuel DUFRASNES,Docteur àAMUP, Professeur STA-CIMA,ENSA Strasbourg.
  • Margherita FERRUCCI, Docteure à FISTEC, l’Università Iuav di Venezia.
  • François FLEURY, HDR à ATE, Professeur STA-CIMA, ENSA Normandie.
  • Zeineddinne NOUACEUR, Docteur à UMR IDEES CNRS 6226, MCF, Université de Rouen.
  • Ignacio REQUENA RUIZ, Docteur à AAU-CRENAU, MCF TPCAU, ENSA Nantes.
  • Daniel SIRET, HDR à AAU-CRENAU, IRHC Culture, Ministère de la culture.

 

Source : https://rnarchi.hypotheses.org/climats 

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